PÉNURIE DE MAIN-D’ŒUVRE
La pénurie de main-d’œuvre au Canada nuit aux entreprises de plusieurs manières. Elle entraîne entre autres : des commandes non remplies, une perte de compétitivité et une dégradation de la qualité des produits et des services.
Les entreprises qui souffrent d’une pénurie de main-d’œuvre connaissent alors une croissance plus lente que les autres. Selon la Banque de développement du Canada, une entreprise davantage touchée par la pénurie de main-d’œuvre a 65% plus de chance d’être une entreprise à faible croissance.
La pénurie de main-d’œuvre au Canada a atteint de nouveaux sommets ces dernières années. Avec 432 700 postes vacants en ce moment, elle connaît une augmentation de 32 % depuis 2017.
Cette pénurie est en partie attribuable à la forte demande de main-d’œuvre générée par la croissance économique canadienne. Elle est aussi en partie due au fait que la génération des baby-boomers qui compte de nombreuses personnes se prépare à partir à la retraite. Selon Statistique Canada, en 2011, 9,6 millions de personnes, soit près de 3 Canadiens sur 10 (29 %), étaient des baby-boomers. Ces personnes qui avaient entre 46 et 65 ans en 2011 atteindront l’âge de 65 ans dans les prochaines années, ce qui accélérera le vieillissement de la population au Canada. D’ici 2031, tous les baby-boomers auront atteint l’âge de 65 ans et la proportion d’aînés pourrait alors atteindre 23 %, contre 15 % en 2011.
De plus, la Banque de développement du Canada souligne que près de 40 % des petites et moyennes entreprises ont déjà du mal à trouver de nouveaux travailleurs et que le taux de croissance de la main-d’œuvre devrait rester inférieur à 0,2 % pour la prochaine décennie.
Ces chiffres montrent que la pénurie de main-d’œuvre est déjà assez grave et qu’elle est loin de s’améliorer.